Il pourrait exister un service d’assistance municipal à domicile et de soutien 24H/24H, comme un père ou une mère que souvent les anciens n’ont plus. Ce n’est pas facile de vivre lorsqu’il n’y a pas de papa ou de maman.
Mais il existe déjà des services de téléassistance pour les personnes âgées comme Présence Verte !
Effectivement il existe des programmes d’aide mais dont le coût peut s’élever à plusieurs dizaines d’euros par mois et pour ceux qui peuvent en assurer la charge c’est très bien, mais l’idée s’adresse à ceux qui perçoivent de modestes retraites et ils sont nombreux. Par ailleurs il s’agit également de pouvoir répondre à une urgence sociale.
Qu’entends-tu par urgence sociale ?
Un jour j’ai eu un malaise et j’ai été hospitalisé. Je n’ai pas pu prévenir l’école pour que quelqu’un aille chercher ma fille âgée de seulement quelques années.
Heureusement l’histoire s’est bien terminée mais je repense souvent à cette situation et je pense aux parents qui sont seuls avec leurs enfants. Il y a eu beaucoup de divorces depuis quelques décennies et en ma qualité de président d’association de parents d’élèves, je constate qu’il y a de nombreuses familles monoparentales. Et puis il y a ma voisine aujourd’hui décédée mais qui était bien seule au décès de son mari. ’”Il n’y a même pas un banc pour s’asseoir lorsque je réalise le tour de mon quartier pour marcher un peu”. Il existe pas mal de petits services qui peuvent être mis en place et qui n’existent pas ou peu. Un banc dans la rue est un exemple, l’obligation de rentrer ses poubelles pour faciliter la circulation sur les trottoirs en est un autre.
Il y a une complémentarité à organiser entre des services d’urgence payants et des services qui rassurent, qui facilitent la vie quotidienne de ceux dont les moyens financiers sont limités.
Qui pourrait intervenir à domicile pour porter assistance ou pour rassurer des personnes seules ?
Il y a quelques années j’ai été administrateur d’un centre social de la ville. J’ai pu constater que bon nombre d’animateurs sont contraints de travailler à temps partiel. Parfois cela est pratique, mais leur salaire est peu élevé. Les animateurs des centres sociaux qui souhaitent travailler plus ne manquent pas, il y a des volontaires pour répondre à des missions d’urgence que cela soit dans le cadre du développement des rythmes culturels et sportifs intégrés au temps scolaire de l’école élémentaire ou bien pour répondre à des demandes ponctuelles d’adultes. Et puis c’est peut-être aussi l’occasion de créer des maisons d’échanges de services et de savoirs entre les retraités et les jeunes comme le suggère Isabelle. J’ai entendu dire qu’elles existaient déjà parfois, mais elles doivent être bien cachées car je ne vois pas de lieux de rencontres intergénérationnels comme ceux que j’imagine.

L’habitat partagé
L’association HAVEA (Habiter et Vieillir Ensemble en Anjou) réalise actuellement un habitat partagé sur la commune de Doué-en-Anjou. Il devrait accueillir au sein d’une même maison 5 à 6 seniors disposants de leur logement, d’espaces de vie communs et de divers services. Une autre manière d’appréhender le grand âge et la perte d’autonomie.
L’agglomération a lancé en 2024 un premier appel à projet dédié à l’habitat innovant afin d’aider et de mettre en valeur l’habitat partagé, inclusif, intergénérationnel…