Bonjour Fréderic, vous êtes sourcier radiesthésiste mais vous avez été photographe de mode à Paris durant 30 ans !
Mon grand-père maternel, paysan dans l’Orne m’a mis un jour les baguettes de noisetier dans les mains et elles se sont mises à tourner sur un endroit qu’il m’avait indiqué : « Toi aussi tu as le don m’avait-il dit … j’avais 8 ans à l’époque. Avant d’être sourcier, j’étais durant de très nombreuses années photographe de mode sur Paris (magazines, agences de pub, créateurs, fabricants) et je n’avais déjà pas de CV à l’époque car tout se faisait également de bouche à oreille, par plaquettes et book photo professionnelle, par démarches commerciales, etc… J’ai fait cela pendant près de 30ans de ma vie et je gagnais bien ma vie ! Aujourd’hui je n’ai toujours pas de CV pour pratiquement les mêmes raisons. En fait, personne ne me demande de CV pour ce que je fais (si… cela m’est arrivé une fois pour un propriétaire de château en Normandie et je n’ai d’ailleurs pas travaillé pour ce client) Il est difficile de justifier la croyance d’un don. Tout est aussi une question de confiance…même si parfois on n’est pas 100% infaillible non plus (fatigue, stress, mauvaises conditions météo etc.)
C’est impressionnant ce don que vous avez, vos aptitudes ne découlent pas d’une formation, elles sont héréditaires ?
Oui bien sûr, mais le don ne suffit pas, il faut l’entrainer, il faut se documenter pour faciliter son utilisation. J’ai développé cette aptitude en consultant les sites professionnels de sourciers avec de nombreux échanges, la lecture de nombreux livres (le néolithique, le moyen âge, l’histoire et les constructions romaines, l’historique des souterrains en France, la géologie, les ouvrages de vieux sourciers avant 1900 etc.) Finalement on est un peu obligé de s’intéresser à tous ces sujets pour avoir une vision générale.
Quelle précision peut-on obtenir avec vos recherches ?
Je travaille beaucoup pour les recherches d’eau (agriculteurs, maraichers, éleveurs, entreprises, foreurs et particuliers) dans le centre de la France mais également sur l’ensemble de la région parisienne, ma deuxième spécialité est la recherche approfondie d’anciennes fondations, souterrains, salles souterraines, anciennes cryptes. Je marque avec précision tous les murs ensevelis, leurs angles, les anciennes ouvertures portes, les parties creuses(accessibles) et les parties pleines (éboulées). J’indique la profondeur ainsi que les dimensions des constructions. Je travaille sur les périodes néolithiques, romaines, et moyen âge. Le travail est fait avec rigueur et professionnalisme. Si des personnes assidues d’histoire ont besoin de ma prestation, je reste à leur entière disposition pour les aider dans le cadre de recherches personnelles ou historiques. Je collabore également parfois de façon officieuse avec certains archéologues pour orienter les recherches. Dans le monde de l’archéologie, je rencontre souvent des gens très ouverts et parfois d’autres personnes plus réfractaires. Une collaboration en bonne intelligence peut se mettre en place. Plus tard le gain de temps peut être considérable pour affiner les fouilles….
Pourquoi avoir attendu depuis l’âge de 8 ans pour perfectionner ce talent ?
A 8 ans on ne réalise pas vraiment l’importance de la chose et ce n’est que bien plus tard que je me suis souvenu de cette révélation. C’est un jour, un changement dans mon couple qui m’a fait changer de vie, de région et de travail. Une sorte de ras le bol salutaire qui m’a ouvert les yeux sur ce don. Le choc affectif peut en lui-même augmenter votre hypersensibilité. Je pense que là, cela a été le cas. C’est seulement à partir de cet instant que les choses se sont rapidement enchainées. Le don seul n’est pas suffisant, l’activité de sourcier nécessite une expérience, du temps, de la documentation, c’est un véritable métier.
J’ai alors rapidement acheté du matériel (plusieurs sortes de baguettes, antenne de Lécher, pendules etc..) pour m’entrainer et les réflexes de mon enfance son revenus très rapidement. Je fis beaucoup d’entrainement sur des lieux que l’on m’avait indiqués puis vinrent ensuite les premiers clients et les premiers forages.
Au départ je ne pensais pouvoir trouver que de l’eau, les failles, canalisations et autres mais un jour un autre sourcier a publié sur YouTube une vidéo montrant comment il parvenait à trouver les vestiges. Ce fut une deuxième révélation pour moi. Je compris très vite que cela fonctionnait également avec mes baguettes. Le site Romain d’Argentonmagus est d’ailleurs un bon terrain d’entrainement pour localiser les restes de fondations. Les cimetières municipaux sont aussi intéressants pour s’entrainer ! Je pus plus tard trouver, les tombes, les vestiges, les souterrains, les cryptes, les salles souterraines les aqueducs, les fontaines romaines ensevelies etc. Nous sommes peu nombreux en France à faire cela car 95% des sourciers se limitent bien souvent à l’eau.
Quelle fut votre première découverte souterraine ?
La première arrivée de souterrain que j’ai trouvé fut celle château de la Bazannerie (prés d’Argenton sur Creuse) J’avais suivi un souterrain jusqu’au château et son propriétaire me confirma bien sa présence. « Pouvez-vous retrouver cette arrivée tout seul », me dit-il. Je pris mes baguettes et elles me dirigèrent directement vers une taule posée contre un mur du château. Je ne sais pas pourquoi mais tout m’amène ici dis-je. Le propriétaire me regarda étonné et me dis bravo ! car vous allez voir derrière cette taule il y a une porte en bois et si j’ouvre cette porte vous allez voir au sol l’arrivée de ce souterrain. Il poussa la taule, ouvrit la porte et je vis effectivement l’arrivée du souterrain.
A St Marcel (toujours dans l’Indre) une propriétaire me fit trouver une fontaine gallo-romaine qu’elle avait trouvé par hasard un jour avec son compagnon. Elle me demanda également de la localiser tout seul. Avec mes baguettes en V je me rendis droit dessus du lieu où elle se situait. Elle me confirma ensuite l’emplacement. Je pus d’ailleurs par la suite lui trouver l’aqueduc qui l’alimentait ! J’ai aussi travaillé dans une ferme fortifiée pour la recherche de salle souterraine et souterrains. Mais là, le propriétaire/agriculteur n’ose pas entamer un test de forage de peur d’être bloqué dans ces activités par décision de la D.R.A.C)
Qui sont vos clients ?
Comme je travaille pour les recherches d’eau mais aussi sur les lieux historiques, les clients sont très variés ce qui élargit considérablement cette activité. J’ai beaucoup de retours par bouche à oreille, également des entreprises, des particuliers, via les réseaux sociaux. Cela me permet de refuser du travail (car souvent trop éloigné) et de choisir en quelque sorte mes clients et mes secteurs d’activité.
Combien coûte votre intervention et dans quelle zone géographique intervenez-vs ?
Comme je l’ai expliqué, mes zones d’activité sont : la région centre et l’ensemble de la région parisienne. Ici par exemple dans l’Indre je n’ai pratiquement pas de concurrence et pour ainsi dire très peu aussi en région parisienne. Voilà pourquoi aujourd’hui n’ayons pas peur des mots, « petite entreprise ne connait pas la crise » !
Je suis actuellement sous le statut de la micro-entreprise mon activité marche extrêmement bien. En hiver je m’octroie une pause à cause des conditions météo, (froid, pluie et vent) les demandes que j’ai en attente explosent à partir du printemps et sont honnêtement presque trop nombreuses pour mon planning.
Concernant le coût, il est à déterminer selon la durée de l’intervention, selon l’objectif et les moyens de celui qui fait appel à mes services. Je ne refuse pas parfois de faire des interventions gratuites si elles ont un intérêt culturel mais toutefois il y a toujours les frais annexes, tel que les repas, l’hébergement, le carburant etc. Je travaille parfois en binôme avec un autre sourcier en qui j’ai confiance. Il travaille beaucoup sur les lieux historiques. Le travail en binôme permet ainsi de confronter nos ressentis.
Merci Frederic pour cette interview. Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur vous votre don quels sites Internet recommandez-vous ?
A propos des rayonnements telluriques
Du sein de la terre se dégage du noyau central une énergie électromagnétique résultant de la différence de vitesse de rotation entre le noyau central formant le magma et l’écorce terrestre.
Ce phénomène engendre une formation de courants telluriques d’origine électrique, ces courants telluriques se déplacent à travers les diverses couches géologiques selon les voies de moindre résistance électrique, empruntant les chemins les plus conducteurs des couches en présence.
Quelques liens Internet :
Le sourcier argentonnais détecte les points d’eau et les vestiges antiques. Il a déjà collaboré avec le Cercle d’Histoire sur le site de l’ancienne forteresse.
Saint-Marcel. Le sourcier argentonnais Frédéric Germond a localisé une seconde fontaine dans la cité gallo-romaine.
Comment peut-on vous contacter ?
Voici mes cordonnées
Frédéric Germond tel: 06.60.67.98.77